Perfect Machine (rêve réactionnaire)

Hier soir, j'ai fait un autre de ces rêves étranges... et Merzbow, c'est de ta faute, enfant de chienne!

Je me promenais sur des plateaux, où l'on tournait des films québécois comme on sait si bien en faire. De la marde mélodramatique tout en détails (oh oui! les émotions fusaient de toute part).

Mais j'étais occupé par d'autres projets, et mon plateau était bien différent, bien autrement érigé. Je collaborais étroitement avec Merzbow -- qui, lui, en composait la trame sonore, en composait, c'est-à-dire qu'il s'en déchargeait. qu'il la déféquait  -- à un film dont j'étais scénariste et réalisateur: Fuck, Suck and Swallow: The Perfect Machine (on ne contrôle pas ses rêves). Fuck, Suck and Swallow: The Perfect Machine, une autre vaine tentative d'intellectualiser tout ce qui a trait au sexe -- ça, ça tient de l'élaboration secondaire. 

Il s'agissait, je crois, de l'adaptation d'une nouvelle de Bukowski, où un homme, une femme (who cares? chez Sade, comme dans ce film, dans mon onirique film, il n'y a aucune perte, on avale tout) créait une machine capable de combler ses moindres besoins. Une sorte de fable trash et explicite sur le caractère mécanique et toujours insatisfaisant de ce caractère mécanique du cul. Le décor, comme vous l'imaginez, était très minimaliste -- un atelier et des outils --, le nombre d'acteurs réduit, et le son de l'acier se répercutait dans mon tympan, comme pour l'arracher. Je ne me rappelle pratiquement rien, sinon des cris s'amalgamant à la cacophonie d'une scie tailladant des métaux, des corps. Et sûrement: du sang, car la machine finissait par découper la personne qui, toujours insatisfaite, l'utilisait jusqu'à en être réduite en charpie. Dans le vacarme produit par la machinerie, il ne me reste, comme image finale de ce rêve, comme seule image à ne pas avoir disparue, que celle du bran de scie, souillé, imbibé: comme de raison.