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samedi 22 mars 2008

Merzbow Thérapie

Merzbow! :-D

No. 3 (2-3)

(9 minutes 3 secondes)

Une journée comme les autres

Rien de spécial

Transitions d’un poste à l’autre

Couper-copier-coller

Tiens, il y a un problème avec la porte de garage

Il semble y avoir un écoulement…

Va donc checker la laveuse,

Il me semble que le linge est tout jammé du même bord

Ouais,

Prends les clés

Marche vite dans la maison vide

Et cache-toi tant qu’à y être

Ne reviens pas vers la porte

Il n’y a plus de porte

Il n’y a plus rien de ça

Du seuil

Passe tes vieux disques de musique classique

Et vis dans ta tête un peu,

N’oublie pas de donner à manger au chat

De ramasser les pierres qu’on jettera par les fenêtres

Et de les jeter dans la poubelle de tôle en bas

Et quand le bébé pleurera davantage

Il faudra introduire les aliments solides

N’oublie pas de te brosser les dents

Oh, ça sera difficile de garder le moral

Dans ces jours apocalyptiques

La grande armée noire arpentera les rues

Et les ruelles - ne te joint pas à elle

Pars-toi plutôt un groupe de rock

Tente de traverser jusqu’en Krakovie

Où tu pourras confier le bébé à mon frère et sa femme.

Dépêche-toi, mais pas trop

Tu commettrais des erreurs stratégiques

N’oublie pas tes papiers

Ne penses pas à ta mère

Ne penses pas à moi qui m’éteint sur la pelouse

Et qui m’assèche au soleil de juillet

Ma bouche ouverte, une grimace pour l’ennemi.

Va mon fils.

Sois ta propre milice,

Va toujours,

Dans le tonnerre,

Dans la nuit,

Tu es maintenant,

Le fils du tonnerre,

Le fils de la nuit,

Sent tes sens d’homme

S’éveiller dans la brunante

Rose et orange

Radioactive

On entend la musique

Dans le grondement des pylones

Ave Ave Ave Halleluija

Ave Ave Ave Amen

L’épée ardente de St-Michel

Est gage de destruction massive.

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HGL made a race for the last brain. (2-4)

(9 minutes 20 secondes)

La fête foraine brûle

Les musiques fondent

Les manèges se tordent

Comme des fourchettes psychiques

C’est chic,

On se fait tirer dans le ventre

Sans arrêt par les rebelles

Et je vois un homme qui brûle

Aspergé de napalm.

J’essaie de traverser

C’est interminable

Il y a un ours malade

Qui est coincé sous un hélicoptère

Échoué,

Ça fait beaucoup de panique

L’autre l’achève à la mitraillette

Et on prépare une échappée dans un truc à frites,

On défonce la clôture de l’explosion agricole

L’exposition, L’exploitation…

2-3 mouette rigolent

De nos futiles ambitions

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On s’est fait des suits en barbe à papa

On sonne la clochette de la crème glacée

Répète après moi,

Quoi quoi quoi quoi

Moi moi moi moi moi

Oh j’aime quand tu joui comme un phoque

Comme les morses en Californie

T’es costaud comme fornicateur

Et tu ris comme les hyenne aussi

Fade out fade out fade out

Je joui comme un disque rayé

Avec un woopy cushion dessous

À moitié éventré

Une scie mal aiguisée

Tout le monde se rappellera de notre histoire

Surtout les meilleurs bouttes

Pas des mouches mortes

Au fond de tes poches

Pas de mes yeux asséché par ton souffle

Et l’interdiction de cligner

De tourner de l’oeil

I’m o.k.

I said

Leave me alone

Il reste plus rien.

Qu’une explosion

Une dernière

Puis la déconstruction

La décomposition

L’anéantissement grave

Des cris des derniers vivants

Comme des vagues immenses

Surfées par des archanges

Electric moon Tum-Tik. (2-5)

(4 minutes 58 secondes)

Parfois les cycles

Sont aériens

Parfois les enfants ariens

Fendent la matière

De leur regard bleu

Coupant comme le silex

Clair comme le cristal

Lamentations

Des infériorités

Musicalités

Dans les plantations

Les chants de cadences

Les danses à cadenas

Groovy groovy

C’est toujours les mêmes qui parlent

Deux cymbales sympathiques

C’est comme un tic

Je suis maintenant habituée

À ses excès

Il y avait même un orgue très ‘70

Lugubre comme le buffet

Hérité

De l’église illégale

Ou mille richesses moisissaient

Sous le lourd velours des rideaux qui cachaient la sacristie

Ou s’exécutaient

Les sacrifices humains

Parce qu’ils buvaient le sang du christ

Et aussi parfois celui

De jeunes vierges

Endormies à l’éther.

1 commentaires:

Mistral a dit…

Gagner son ciel...