Les pertuis de la Merzeption, I

Nuit de débauche. Moi et Vidoc sommes dans un état lamentable.
Je vous avais dit que je finirais par écrire de la "pouésie":

Disque 21, Pornoise Extra.

Flesh Radio 1 & Flesh Radio 2

Erreur, erreur. Reculez, reculez. C’est pas par ici. C’est dans ce champ de désolation. C’est dans la mélopée sans merci de toutes les autres bouches. Attention. Transmission folle, c’est une épilepsie au ralenti. Décomposition d’un mouvement qui n’était pas organisé. Des attentes. Regarder sa montre et faire comme Michel Butor.

La nausée dans mon sein en contemplant le blanc mat au-dessus de moi.

Reprenez toutes vos radios, j’ai perdu les roulettes et les cadrans, nous restons ici. Transmission folle.

Ne cris pas.

Meurtrissures, sillons profonds. La peau inattendue, elle, d’un éphèbe de trente ans. Fendillements et chairs malheureuses. Que connaissons-nous de la douleur?

Quelle est la substance dont est faite la séparation entre nous, le corps, l’espace?

Michel Butor vous invite cordialement à écrire dans les marges. Je ne suis pas d’accord; c’est beaucoup plus graphique que ça.

Du plaisir qui ressemble à du shampoing. Quelle est la substance dont est faite l’intangible et l’insaisissable et la contingence? Veuillez prendre note que les chemins de la conscience sont tortueux.

Des mensonges…

Dance of Dharma-Kala

Ils se sont réunis autour d’une cuve métallique. Ils y ont mis le plus mal venu. Ils répètent la même séquence en croyant ainsi pouvoir atteindre à l’éternité.

Il n’y a d’éternel que le sable qui raconte comment il fut jadis montagne. Ça se passait très loin d’ici, de ces grèves jonchées de bois d’épaves. Ces bois se sont fait façonnés par quelque chose de pire que l’éternité; l’immuable.

Ce sont des gestes qui cherchent l’immobilité perdue et impossible.

Ils rient. Le bitume prend la parole. Ce bitume s’étale en pleine lettres sur les visages tirés en milles exemplaires.

Le paysage ne dit rien, de toute façon, on ne l’a pas consulté.

Helgas Death Disco

Tu m’intrigues et me déconcerte. La danse que tu effectue est si précise, si minutieuse, si finement élaborée et exécutée; tes pas sont subtils, tes arrangements sophistiqués.

Pourtant ta complexe chorégraphie s’articule autour d’une chose si bête, ma pauvre chérie…

Dis-moi, chérie, à force de tisser autant d’impostures, où finis-tu par retrouver de la vérité?

Quel jeu étourdissant.

Eros Pandra.

Nous sommes passés par des vitres dont les épaisseurs, alignées successivement, créaient une profondeur verte. Elles avaient beaucoup à dire sur le goût de l’eau du lac, mais malheureusement, elles étaient muettes. Cet arôme indicible est d'une couleur opaline. Comment peut-il être à la fois tiède et frais? Il est délectable comme le sont des gouttelettes d’eau sur des paupières d’ivrogne. Elles battent; les cils fendent l’air rapidement de haut en bas. Un autre réveil au goût âcre.

Je veux retrouver les délices apaisants de la profondeur verte.