LES PORTES DE LA MERZEPTION, II

Vers la 12^ième heure. État avancé.

STRESS

Beaucoup de choses à dire, mais la pondération ou la structuration n’est pas possible en ce moment. (scusez pour le flood.) (Je ferai de la poésie plus tard.)

D’après ce que j’ai pu supputé jusqu’à présent, la clé du noise me semble être dans la notion de stress. Définissons stress comme la réaction du corps employant ses ressources dans le but de s’adapter à une situation. Cela implique un investissement d’énergie vers une situation donnée, ce qui la détourne de ses buts préalables.

Dans ce cas-ci, cette énergie se trouveraient être redirigées vers notre attention, plus précisémment notre attention auditive, ce qui mobilise les lobes priétaux. Rappellons que le phénomène de l’émoussement sensoriel, qui est la diminution de l’acuité d’une perception lorsque celle-ci est répétitive, n’est pas possible lorsque l’on écoute du noise puisque cette musique n’offre aucune constante de tonalité, de rythme ou de mélodie. Notre attention est donc sollicitée sans cesse vers l’influx sensoriel, qui plus est, est pratiquement indéchiffrable pour notre intelligence. Nous sommes donc confrontés à une nouveauté illisible, sans cesse changeante, et ce avec très peu de répit. C’est là le stresseur.

Il engendre des manifestations phhysiologiques, affectives, cognitives et comportementales facilement reconnaissables chez les membres de l’expérience, et bien que je veuille pas projetter, en voici une petite liste :

1. agressivité;
2. irritabilité;
3. fatigue;
4. perte du sens de l’humour;
5. difficulté à aligner deux pensées;
6. tension musculaire;
7. Isolement social;
8. dramatisation;
9. perte de créativité;
10. Difficulté à penser clairement;
11. réflexe de sursaut
12. problèmes de sommeil;

J’en passe.

RÉACTIONS D’AUTRUI.

Aaron Maiden di t :« Vous devriez pas utiliser le

noise comme ça! I lfaut en écouter quand on en a envie. C’est incorrect! »

Mme Poulpe : « Aaahguegue. »

N°1 dealbreaker in montreal : “This project is retarded.”

Mme Poulpe: “Aaahguegue! It’s not!”

Je n’avais pas de jambon à ma portée, mais l’esprit de merzbow s’est chargé de la punition et à envoyé à ce détracteur un petit coffret de bois anguleux en plein dans la gueule.

Émerance : « Vous pourriez obtenir le même effet avec une goutte d’eau »

Mme Poulpe : « Aaaaah guegue. »

Mon fré’ : « T'écoute encore ça? C’est juste du vent dans un micro depuis trois heures! »

Mme Poulpe : « Ahahahguegue! Je l’sais! »

MERZBOW ET LE DADAÏSME

Wikipédiez le pour le prouver, mais je crois bien avoir compris l’origine du nom de Merzbow aujourd’hui dans mon cours d’Introduction à l’Art Moderne. Il me semble très clair qu’il y a un lien direct avec le Merzbau de Schwitters, le nom de l’artiste étant d’ailleurs inclus dans le titre d’une chanson sur le troisième album du Merzbox, Rembrandt’s Assemblage, autre référence à l’art assez évidente. Schwitters était le seul artiste Dada de Hanovre. Le terme « Merz » résulte de la contraction obtenue par le pliage d’une circulaire que Schwitters avait trouvé un jour dans sa boîte au lettre, sur laquelle était écrite Commerz-bank. Bau veut dire « construction ». En allemand ça sonne pareil que Bow. Tsé.

Le Merzbau en question consistait en une œuvre géniale, complètement délirante, dont le principe était d'ajouter dans l’espace des éléments disparates qui finissent par former un ensemble. (Assez approprié au Merzbow qui nous concerne, non?) Il construit ce Merzbau de 1923 à 1933 à l’intérieur de son propre appartement à l'aide d'objets hétéroclites, jusqu’à s’en auto-expulser. How fucking cool is that!