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mercredi 19 mars 2008

"Le cycle Merzbow"

J’ai décidé que ma contribution serait de faire des poèmes automatiques improvisés à chaque fois que j’écoute une toune de merzbow de la playlist commune en mInspirant de l’écoute (et de Vidoc qui a le tour pour ça aussi!). Ça me détends, je fais un travail un peu frustrant intellectuellement. Mon expérience Merzbow sera thérapeutique je crois.
Sur ce, je vais poursuivre mes activités monastiques de travail et d’entretient ménager et reviendrai à Merzbow à mon prochain break, en espérant que mon cœur reprenne une vitesse normale. J’ai trouvé l’écoute très très intense. Un effet secondaire imprévu : Les bruits de la rue me parvienne maintenant souvent sous la forme de douces mélodies, on dirait que Merzbow rééduque mes oreilles à la poésie du bruit. Je trouve que l’écoute de cette musique expérimentale, quand on y est disposé, réveille et motive.
Et c’est une excellente excuse pour ne pas aller travailler au bureau. ;-P

Alors je vous offre,
"Le Cycle Merzbow ou l'automate improviste comme un suicide bomber."
par Méthane Alyze (w00t!)

Armless (1-1)
(9 minutes 21 secondes)
Un accident de voiture en ongles et en ardoise.
White noise torturé,
Les rugissements d’une sirène synthétique
S’épuisent dans la nuit de la mer profonde
Jusqu’au fond de l’abysse
Personne pour entendre son feedback, parasites,
Volonté tue par les autres cris du silence
Les coquilles déchirées
Les coraux aspirés
Par une force sombre
Un vortex ignoble
Qui avale tout
Dans des explosions de mal
De mal qui gronde
Comme un métro full blast
Qui passe tout droit à l’arrêt
Et qui ne reviendra plus jamais
Comme toutes les rares occurrences.
Ma mère passe l’aspirateur sans arrêt
Devant mon regard
Une seule réverbération électrique sort de ses ovaires
Le vieux robinet qui cille quand on l’ouvre trop grand
Avec en son âme les parlers d’un robot tenace
Qui s’adresse à la sirène disparue
Qui n’en fini plus
Comme un modem torturé
Dial up
Dial down
Miow miow miow miow miow
Miow miow miow
C’est ça crisse de vache
Ouan ouan ouan ouan
Osti de chien
Osti de chien sale
Rien ne va t’enterrer rien
Ta signature revient à travers la peinture
Le gémissement de la génisse
N’a rien d’analogue
Il résonne dans le désert numérique
Où ils ont planqué la cabane de feu
Où les âmes sont brisées par la mixette ardente
Purée de pois, mélange à gateau,
Tu en fais tout le temps trop,
Je crois que le métro de l’enfer revient une dernière fois
Juste pour toi
Il breake longtemps à la station.
Juste pour toi.
Chanceux.
Retro (1-2)
(1 minute 4 secondes)
Il y a quelque chose qui te coince dans la gorge,
Je le vois, ça défonce ta pomme d’Adam,
Va-t-en donc,
Osti, c’est trop freak.
Des chevaux galopent sous l’avalanche.
Des chevaux qui nous piétinerons de joie.
G-Pot In Odd Meter (1-3)
(11 minutes 31 secondes)
Intense, bouilloire bouillante
Lave moi lave moi laveuse
Maudit grichage de cabine d’avion
Haute pression
Voyage
Je veux te voir, je veux te voir
Après tous les hublots
M’excite,
Je te cherche sous des piles de couvertures
Dans une accélération de guitares
Et un chat suraïgu par la queue pendu
Au milieu de Nascar
Le chien dans un jeu de quille
Dans une horde de cigales
Rythmiques insupportable
Intense
Intense
Merci!
Ce cauchemard est parti.
Il reste une rumeur
Une rumeur de peur
Orbitale, arbitraire comète
Comme être défoncée
De la dépression anaclytique
Maman maman
Les ours vont me manger
Les ours me mangent par les pieds
C’est comme être le 11 septembre dans le building
Mais en plus beau.
Merci Jésus
Merci Jésus
Les petits jeux d’arcades tranquilles
Qui surpassent le sublime
Déccélération
Pourriture intime
Je te vois jusqu’au tripes
Petite merde dérapée
Trace de break
Papier sablé
Je me suis adoucie
Sur ton maudit grichage
Cigale cigale désaccordée
Tu pourfends de malheur
Tu pourfends de malheur
Mes entrailles électriques
Se répandent comme des fils
Autour des speakers
Qui vomissent ma substance
Transcendée, arrachée à la pluggue
Dans un cri de cendre
Déconstruit et je cris
La migraine expérimentale
La station orbitale a une brèche
Et tout va être aspiré.
J’ai très peur Will,
J’en confesse
Dites a ma femme…
La boule de lumière frappe avec la lourdeur du noir et calcine
Carcinome carnaval de chair tuméfiée pleine de grafignes et
De soies dentaires avec des tissus poussés autour
Qui sont arrachées dans un beat hémorragique
Cette musique m’attaque le cerveau
(Je vais peser sur pause Argh!)
Pitié Jésus
Pas les cannibales!
Awwwhhhhhhhhhhhhhhh
Awwwwwwwwhhhhhhhhhhhhhhh
Je le ferai plus maman je te promets, je le ferai plus je te jure!!!!
(Je baisse un peu le son j’ai peur pour les voisins)
Le métro béluga cruellement arraché
Plastiné s’arrache son ventre de Nickel
Blanc sur les tracs, son offrande
Est une mélodie de chant de Baleines
Dans une flute convulsive sur un fond de vulves
En feux, soumises par des infections barbares
J’ai mal dans tout le corps
Osti de Cave,
Tu me fais rusher câlisse.
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