Ma deuxième journée

J’ai passé ma première nuit avec Merzbow dans le cadre du Marathon. Cette fois, par contre, j’ai oublié mes rêves (le cadran m’a réveillé cette nuit à 6h, ça fuck les souvenirs d’aplomb). J’ai interrompu Merz durant mon premier cours. En sortant, je discutais avec une copine et, au bout de dix minutes, j’ai remarqué que sa voix manquait de distorsion. J’ai alors subtilement appuyé sur « play ». Ouf. Ensuite, durant mon examen, Merzbow m’accompagnait encore et toujours (peut-être que ça va activer mon cerveau endormi, me disais-je). J’ai terminé mon examen (sans trop d’assurance, je dois avouer) et je suis allée m’entraîner (ça me surprend encore d’écrire ces mots). Étrange de pédaler durant une demi-heure* avec du Merzbow dans mes oreilles. J’avais du mal à me fixer un rythme constant. J’ai arrêté la musique durant l’entraînement musculaire uniquement parce que c’est une règle du prof. Autrement, j’aurais bien gardé Merz avec moi pendant que je me fabrique un corps de Rocky.
J’ajouterais, pour cette deuxième journée d’expérience, que : Merzbow me donne envie de rire pour rien quand je marche à travers les passants sur le trottoir (eux, ils n’ont pas de Merzbow dans leur tête, leur vie est différente de la mienne, tout ça est tellement bizarre et plein de sens cachés); Merzbow, ça donne faim; Merzbow stimule mes pensées inutiles quand je marche; il peut-être difficile de faire comprendre aux gens l’intérêt de participer activement à ce marathon; je suis heureuse de connaître la musique de Merzbow.
En résumé, ça va super bien, et je suis parfois étonnée, comme en ce moment, d’entendre des mélodies.
Le plus dur sera de résister et ne pas écouter autre chose, car je ne passe jamais autant de temps sans écouter de la musique**.

(UFO Vs. British Army, je l’ai trouvé presque pénible. Trente minutes quarante-cinq secondes, aïeaïeaïe!)

*Bon, ok, quinze minutes…
**Musique dans le sens "autre chose que du noise".