Conseils du doc à vidoc (1)

Rien de trop alarmant.

Mais, comme je ne veux rien vous cacher, je dois vous avertir que j'ai cru voir une certaine corrélation entre l'exposition à la musique de Merzbow et un allongement très très rapide des poils.

Si ça vous arrive, il vous faut garder votre sang froid et accepter votre destin parce qu'il y a "no way back" au projet Merzbow. Dites-vous quelques fois par jour que le poil, c'est beau; et après une semaine, votre pilosité deviendra, plutôt qu'un objet de honte, synonyme de votre fierté. Comme Tom Waits, vous pourrez maintenant entonner de façon convaincante (que vous soyiez homme ou femme): "I got hair on my chest, I look good without a shirt!"

Je vous conseille aussi d'éviter tout contact possible avec Louise Deschâtelets, votre fragile santé mentale n'en supporterait pas le choc, et vous pourriez vous retrouver dans une fâcheuse situation. Mais, s'il arrivait que vous la tuiez consciemment ou par mégarde, n'oubliez pas de garder votre sang froid, de faire disparaître les preuves -- la broyer pour ensuite la donner à manger à des animaux serait le mieux --, écrivez quelques chroniques pour le courrier de Louise dans le journal de Montréal, et, pendant ce temps -- ce temps que vous aurez vous-mêmes gagné --, songez à la façon dont vous voulez réorienter votre vie.

Cordiales salutations,

Docteur Malart