Merzbow : Strange Strings
*
Une usine à caresser les pianos de l’intérieur
Comme quand tu passes tes doigts dans mon cerveau
Je sens qu’il y a des possibilités de décapitation
Avec des morceaux de tôle ébréchés
Ta tête tombera
Ta tête tombera
Et on t’enterrera dans un piano
De l’usine
Le plus jouissif des jouissants
Sous les voluptés expérimentales
*
Ton cadavre l’ultime artéfact
De la douceur humaine
Qui va se liquéfier entre les cordes
Dans un processus immuable
Innommable immondice
Décomposition du corps
Fusion dans l’instrument
Par ses chairs tendre
On pourra l’entendre
Sa composition
Et le cuivre rejoindra le cuivre
Et les os seront suspensions
Soupirs.
Mais la chair fera comme
Les œufs durs dans le truc à ta mère
Le gadget meurtrier
À fendre la chair tendre
Des œufs durs
Comme ta tête
Qui tombera
Qui tombera
*
Parce que l’usine à caresser les pianos
C’est pas pour les cons comme toi
Aux pattes lourdes
Aux yeux menteurs
Bouche crochie par l’effort
Du récital sentimental
De l’attouchement vaginal
Doux et sans grande intrusion
Petites caresses sans façon
Toi tu empoignes comme un rebord pratique
Les fentes élastiques
Comme les sacs en plastiques
déchirés qui émergent de la neige fondue
Pour voler jusqu’au branches des arbres
Ressucités royaux lambeaux enrubannés
Mais,
Tu m’as tue
Tu m’as tue
Je ne peux pas dire le drame
De toi qui as fouillé ma fente
Jusqu’à presqu’extraire
Mon cœur de mère
Mon cœur de mère.
Que tu croyais noir comme celui de la tienne -
Ta mère qui connait rien aux pianos,
C’est une imposture
Qui t’a monstrué
Monté la tête contre
Toutes les menstruées.
Ta mère, ta chair.
*
Garde la, ta tête,
L’usine se calme
Et on y emboîte des choses
Comme du thon
Tu as passé des gants de caoutchouc
Tout le monde est certain que tu travailles là
Reste coi
Reste coi
Restera quoi
De tes instants rouges
Ferme toutes les portes à clé
Racle ton poste de travail
Avec le grand scraper.
T’ont pas dit, non?
C’est une prison,
T’en a pour 100 000 ans
À vider du poisson.
Et à attendre la cloche
La sirène de ta délivrance
Et ce jour là
Il fera déjà noir
À quatre heures
Tu ne me verras
Nulle part
Nulle part
Nulle part.
7 commentaires:
J'essaye d'écouter beaucoup de Merzbow, je me dit ça doit être comme un traitement homéopathique pour le stress et on s'entend que dans le Merzbox il y a toutes sortes de trucs qui permettent de varier la cadence (Là on croirait presque du jazz mais un peu fucktop.)
Hier je me suis couchée sur le divan pour pouvoir en écouter pendant mon sommeil mais le matin je ne sais pas comment - le son de l'ordine était fermé et j'étais dans mon lit !?!?!
Haha, Meth, tu me fais rire... :)
Tu es vraiment très réactie au Merzbow, ça fait de toi un sujet fort intéressant pour cette expérience.
Ah non, je suis en train d'oublier mes rêves... je vais me rendormir tout de suite (avec UP Steel CUM, rempli de sifflements étranges)!
...
À la fin faudra faire notre top ten de Merzbow, en fait faudrait faire deux top ten : un pour les titres littérairement parlant (comme UP Steel CUM) et un autre pour les pièces qu'on trouve les meilleures, en tant que telles.
:-)
Oui!
Et un top pour les plus débilitantes?
Totalement!
C'est tellement beau. Bizarre.
Nouvelle supporter. Je peux?
Sure!
Une nouvelle supporter, ça va m'obliger à marathoner plus longtemps! :D
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